En développement logiciel, la gestion de projet peut prendre des formes multiples. En fonction de vos objectifs et de vos ressources, vous pourrez opter pour différents processus qui ont tous des avantages et des inconvénients. Méthode en cascade ou agile, Scrum ou Kanban… il n’est pas toujours facile de s’y retrouver.
Scripters vous propose d’en apprendre plus sur l’une des pratiques centrales de Scrum : le sprint. Cette méthode de travail agile, qui se base sur une durée réduite, vous permet de mettre à profit la coopération entre les parties prenantes grâce à un planning précis et adaptable. Entrons dans les détails !
Le sprint : définition
Dans le cadre de la méthode Scrum, le sprint désigne une unité de temps, souvent entre une et quatre semaines, au cours de laquelle une équipe accomplit un certain nombre de tâches données. Le guide Scrum recommande ainsi de découper les projets en plusieurs sprints, qui forment donc un cycle. L’objectif est d’arriver à la création d’un produit fini avec un certain nombre de fonctionnalités.
C’est une méthode agile, à savoir qu’elle s’appuie sur la collaboration entre les équipes et une planification adaptative pour mieux atteindre ses objectifs. Elle permet aussi d’intégrer les retours des clients et de l’équipe pour améliorer les processus.
Scrum, et par extension le sprint, est un outil précieux pour la gestion de projet en développement. Grâce au backlog produit (la liste de tâches à accomplir pour arriver au produit fini), les membres du sprint savent quelles exigences sont attendues et sur quels éléments se concentrer.
L’organisation d’un sprint
Pour parvenir à la création d’un logiciel, la méthode Scrum a plusieurs exigences. Puisqu’elle divise le projet en plusieurs sprints successifs, les pratiques suivantes sont effectuées à chaque sprint jusqu’à atteindre l’objectif.
Planification : réunion et stories
Au début du sprint agile, le Scrum Master, qui a un rôle de coach, planifie le déroulement du sprint. Il travaille en collaboration avec le Product Owner, le chef de projet, pour établir le backlog.
À cette étape, une réunion avec l’équipe permet de fixer des critères tels que les fonctionnalités à coder, la durée du sprint ou encore les modalités de déroulement de cette période. Ainsi, chaque sprint aura des éléments et des objectifs différents.
On parle de stories pour désigner des objectifs précis à réaliser au cours du sprint. Par exemple, certaines stories pourraient se concentrer sur l’amélioration de l’UX (user experience, ou expérience utilisateur) de l’application tandis que d’autres seraient consacrées à la création d’outils tels qu’un formulaire d’inscription ou une page de profil.
Déroulement : codage du produit
La deuxième étape du processus est le déroulement du sprint proprement dit. Les développeurs codent les fonctionnalités qui leur ont été assignées. Le Scrum Master coordonne les équipes et supervise le travail accompli au cours du projet.
Chaque journée de sprint fait aussi l’objet d’une réunion pour faire le point sur le planning, la gestion des tâches et l’avancement du projet de dev. Les méthodes agiles sont caractérisées par leur adaptabilité. Cette étape est donc l’occasion d’évaluer les retards et les imprévus qui interfèrent avec le processus, de sorte à revoir les objectifs et les fonctionnalités de l’application en cas de besoin.
Le déroulement du sprint comprend aussi des phases de test pour corriger les problèmes éventuels et s’assurer que les fonctionnalités de l’application soient opérationnelles.
Rétrospective : revue et évaluation
Chaque phase de sprint s’achève par une rétrospective. Le Scrum Master, le Product Owner et toutes les parties prenantes du sprint passent en revue le travail effectué au cours des semaines passées.
Cette étape permet de visualiser l’avancement du sprint. L’équipe peut ainsi évoquer :
- Les fonctionnalités codées ;
- Les retards pris et les difficultés rencontrées ;
- L’incrément du produit ;
- Les axes d’amélioration du processus.
C’est une étape cruciale du sprint, car elle permet de faire le bilan des semaines passées et de mieux établir le planning du prochain sprint.
Le cycle de sprint
Avec la méthode Scrum, un projet de développement se découpe généralement en plusieurs sprints agiles. Lorsque le sprint est terminé et que la rétrospective a été accomplie, l’équipe doit maintenant préparer le prochain sprint (à condition, bien sûr, que le produit ne soit pas encore terminé).
Les sprints s’organisent donc selon un cycle : chacun d’entre eux répète les étapes précédentes, chaque sprint représentant un incrément dans le projet. À l’issue d’un sprint, la suite du processus est la planification du prochain… jusqu’à arriver au produit fini.
Les applications du sprint en développement
Le sprint n’est que l’un des outils à votre disposition pour vos projets de dev, mais il présente plusieurs avantages. Le développement d’une application web profite d’une méthode agile comme le sprint sur plusieurs points :
- La rapidité du processus ;
- La collaboration entre les différents membres du projet ;
- La visibilité sur l’avancement du projet ;
- La qualité, grâce aux multiples itérations de tests ;
- L’adaptabilité en cas d’imprévu.
Ce dernier point est l’un des avantages majeurs d’une méthode agile par rapport à une méthode en cascade. Les pratiques d’une méthode en cascade sont plus rigides : le développement est réalisé dans un ordre fixe, ce qui empêche de le modifier en cas de problème.
Notez que Scrum n’est pas la seule méthode agile. Elle s’oppose parfois à la méthode Kanban, qui consiste à avancer constamment sur le backlog selon le principe du “juste-à-temps” : les tâches du backlog sont organisées en colonnes et effectuées en fonction de leur priorité.
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